Je me méfie des experts



Un médicament sur deux inutile selon des experts.





Pour résumé :

Bernard Debré (urologue et député UMP) et Philippe Even (Président de l'institut Necker) viennent de sortir un livre intitulé : "guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux".
Ils se sont déjà illustrés, en 2011, avec un rapport sur l'affaire du médiator.

Pour eux, ce nouveau livre est un livre d'information pas d'opinion. Manifestement, il est surtout une charge contre l'industrie pharmaceutique qu'ils décrivent comme " la plus lucrative, la plus cynique, la moins éthique de toutes les industries". 
Et ils trouvent la solution pour résoudre le problème du fameux trou de la sécu : retirer du marché ces fameux médicaments. Ce déremboursement pourrait rapporter environ 10 milliards !! 
Ça fait rêver !

J'ai été voir la liste noire des 58 médicaments dangereux, je connais certains d'entre eux.

Je ne sais pas encore comment a été faite leur enquête, mais j'ai un peu peur de ce qui peut arriver. 

Pour la bipolarité, beaucoup des  médicaments ne sont pas, à la base, créer pour soigner cette maladie. Mais combinés entre eux, ils arrivent à stabiliser ou à minimiser les effets secondaires des médicaments qui  stabilisent.

Un exemple. 
Beaucoup de médicaments ont pour effet secondaire une prise de poids. Ça peut paraitre anodin, mais je ne parle pas de 3 ou 4 kilos, mais bien 20 ou 30 ! 
Contre ça, certains spécialistes se sont aperçus qu'un antiépileptique pouvait aider à ne pas prendre de poids, voir à maigrir.
Bien entendu, ça commence à se savoir, et l'Afssaps (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a commencé à s'en mêler, et a fait une mise en garde.
Désormais, certains médecins rechignent à renouveler les ordonnances des psychiatres quand ils voient le nom de ce médicament. Ils savent, désormais, que nous n'en avons pas "vraiment" besoin pour notre stabilisation, 
Ce qu'il faut comprendre c'est que pour ma stabilisation, mon bien être, pour vivre, j'ai besoin de mes médicaments qui me stabilisent mais je ne suis pas prête à faire 150 kg pour ça ! Et si je faisais 150 kg je ne serais pas stabilisée : je serais en dépression !

Un autre exemple : le rivotril. C'est aussi un antiépileptique, qui nous est régulièrement prescrit afin de diminuer notre anxiété ou pour dormir. Depuis le début de l'année 2012, il ne peut être prescrit que par un neurologue ou un pédiatre !
Je connais bien ce médicament. Pendant un certain temps, j'ai eu le syndrome des jambes sans repos (encore un effet secondaire), et c'est grâce au rivotril que j'arrivais à dormir !

Dans ce bouquin et selon ces experts, certains médicaments pourraient apparaître comme inefficaces pour leur maladie initiale, alors qu'ils le sont chez d'autres patients souffrants d'autres pathologies.
S'ils obtiennent le déremboursement de médicaments qui sont dans ce cas là, se posera le problème pour certains d'entre nous de payer son ordonnance, voir de se procurer les médicaments !

Affaire à suivre ...

Commentaires