Qui se confinent - 1





Alors voilà 2019 aura  été une année de merde pour moi. 2020 sera une année de merde pour tout le monde !



Depuis septembre, nous sommes, Lili et moi, dans un appartement, relativement petit, en plein centre ville.
L'avantage du centre ville, c'est qu'on peut s'enjailler facilement. A quoi cela nous sert il maintenant ?
Nous sommes donc, comme vous tous, confinées.
J'avoue, au début, je n'ai pas pris la mesure du truc. Je crois que je n'y arrive pas encore. Peut être parce que jusqu'à présent, j'ai la chance de ne pas être touchée, même de loin. 


Nous voilà donc toutes les deux, dans notre appartement. Heureusement j'ai réussi à me faire livrer la machine à laver à temps ! Par contre, pas réussi à acheter une télé pas chère : toujours pas de PS 4 !! Pas sûr d'avoir fait le bon choix dans cette situation !!


Lili fait l'école à la maison depuis septembre, donc pas de changement de ce côté là. Par contre plus de cours de théâtre, et comme c'est la seule chose qui la passionne, c’est dur
Et aucune visite chez son père car il continue à bosser.


Pour moi c'est un peu plus compliqué. Depuis un moment, j'ai été obligé de revoir mon traitement, histoire de ne pas sombrer. C’est con mais un déménagement peut être très perturbant pour un bipolaire, alors ajouter une séparation et des problèmes en tout genre (argent notamment), et vous avez un combo gagnant pour mettre en péril ma stabilisation.
Cet antidépresseur m'a permis d'aller mieux un temps. Et puis j'ai été obligé d'augmenter la dose.
Donc malgré le confinement, je ne vais pas trop mal ! Vive la drogue légale !


Mais beaucoup de choses tournent dans ma tête. Et qu’est ce qu’on a le temps de réfléchir !
Entre la culpabilité de ne rien faire de “constructif”, ne pas garder un rythme normal : #NousSommesAlexandreLeBienheureux
Mais aussi une certaine fierté de réussir à faire mon régime et que ça se passe super bien avec mon ado de 16 ans !
Et puis ça se mélange aussi sur ce qui va se passer après. 
Culpabilité de ne pas être prête (moralement) à monter mon entreprise et de ne pas gagner correctement ma vie avec mon job à cause de cet entreprise qui me prend pour un bouche trou. Et pourtant je l'aime ce job et l'entreprise où je l'exerce. Plus tous les problèmes autres mais récurrents : argent, divorce ...
C'est comme un cocktail, qui, vous le savez, va être difficile à avaler, mais vous rajoutez quand même des ingrédients dégueulasses : tout ce qui nous entoure, la situation exceptionnelle actuelle et les actes du gouvernement face à cette situation.
Que va t-il arriver de tous ces salariés ? De ces petites et moyennes entreprises ? Dans quel état allons nous retrouver le personnel médical, malade depuis déjà depuis des années ? Qu'en est il de la réforme du chômage ?


Même après une semaine, je n'arrive pas à prendre la mesure de ce qui se passe tellement ça me parait irréel. Ou plutôt tellement j'aimerais que ce soit irréel.


Merci à Elodie, Seb et Jegoun de m'avoir donner envie d'écrire tout ça dans mon blog et de lui redonner vie !


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