Qui se confinent - 2


2ème semaine - 2ème billet.



Rien ne bouge. Rien ne change.
Enfin presque. Dans notre très vieil immeuble de 3 appartements, on pense être seules depuis le début du confinement.
On a vaguement entendu le voisin aujourd'hui. Mais il est reparti.
A nous, de nouveau, la tranquillité !
Dans ma rue, je suis parfois la seule à applaudir le soir à 20 heures. Lili me dit que cela ne sert à rien. Elle a peut-être raison.

Rien ne bouge. Rien ne change.
Je n'ai pas écouté le discours du Président. J'avoue que les dernières bourdes de Sibeth Ndiaye ne m'ont pas donné envie de voir dans quelles directions nous allions aller. Puisque de toute façon nous faisons des zig zag, et parfois même des retours en arrière !
Ça m'a encore plus donné envie de me terrer au fond de mon lit. Ce qui n'est pas bon signe.

Rien ne bouge. Rien ne change.
Bizarrement, je n'ai pas vu la journée passée. Peut-être parce qu'elle ressemblait à celle d'hier. Le syndrome de la marmotte (Un jour sans fin ? ... le film ? ... ça y est vous l'avez ?!).
Mais pas encore de lassitude.
On ne sait pas quand cela va se terminer. On ne sait pas comment cela sera après (parce qu'il y aura un avant et un après).
Je m'inquiète pour les jours qui arrivent mais aussi pour ceux qui viendront bien plus tard. Et quand je dis jour, je pense surtout aux gens qui vont vivre ces fameux jours.
Le futur très proche, j'ai vraiment l'impression que notre pays ne va pas pouvoir tourner encore comme ça longtemps. 
Confinement, interdiction, contradiction, dérogation, angoisses, souffrances : on va tous finir à moitié dingue (et une partie ce sera dû à la surconsommation de TF1 et de BFM).
Et pour le futur d'après, à quelle sauce on va être mangé ?
Une sauce en préparation : 
Les patrons de certaines entreprises ont déjà le droit de faire bosser leurs ouvriers jusqu'à 60 heures/semaine.
La loi d'urgence coronavirus revient sur certains acquis sociaux !

J'ai l'impression que beaucoup de choses terribles sont en train d'arriver.
Je suis en colère, mais je n'ai pas la force de me révolter.
J'avoue j'ai peur. Pas du virus, mais de ces conséquences sur notre pays, sur le monde.

Commentaires

  1. Il y a des jours où je me dis que nous allons sortir grandis de tout ça, et puis le reste du temps je broie du noir. Jolie comparaison que celle faite avec le jour de la marmotte (ce film que j'adore). Colère aussi pour les mêmes raisons inquiètes. Commentaire brouillon, pardon. Bonne soirée malgré tout.

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    1. Je vois qu'on a à peu près les mêmes états d'âme !
      Et mon billet est tout aussi brouillon que ton commentaire 😁

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