Les jolies colonies de vacances


Merci papa !!  Merci maman !!





J'ai lu hier un billet sur un blog. C'était en fait, le commentaire d'un prof, fâché.

Il explique les difficiles conditions dans lesquelles il travaille, se moque des préjugés, parle de la problématique des violences des enfants mais aussi des parents, et conclue que les heures, les journées ou les vacances en plus ou en moins ne sont pas vraiment la priorité.

Rien de bien nouveau, hélas.

En cette période de vacances, il existe une autre population en contact avec les jeunes mais qu'on n'entend pas : les animateurs.

Petit rappel

les premières vacances pour enfants sont mises en place par des religieux qui s'aperçoivent que les petiots ont meilleure mine après un passage au grand air !

Peu à peu, le concept est repris par pas mal de monde. 
Et dans les années 80, des mouvements d'éducation populaire fleurissent. 
Comme son nom l'indique, il y a le mot éducation. Ce mouvement se veut complémentaire de l'éducation nationale et parentale. 

Permettre à chacun de trouver sa place dans notre société, en se développant personnellement et en respectant les autres.

Le boulot

Dans les années 80, le brassage socio-culturel se fait. 
Les centres proposent des loisirs simples (excursion, promenade, piscine, poney, jeux...) et donc financièrement abordables. 
Les moins favorisés ont les aides, la classe moyenne peuvent payer des séjours raisonnables, et les plus riches ...

Les animateurs sont de vraies forces de proposition, la direction forme les équipes en fonction des caractères et des compétences de chacun et les nouveaux travaillent toujours avec les anciens.

Je ne pourrais pas éviter les clichés, comme pour ceux qui courent sur l'éducation nationale, mais animateur est un vrai travail
Pour les colos (aujourd'hui Centre de Loisirs), c'est du 24 h / 24, 6 j / 7, pendant parfois deux mois.
En centre aéré (devenu Centre de Loisirs Sans Hébergement), le rythme est moins intense, car on rend les enfants le soir !
Mais y a les parents : les aimables, les sympas, les serviables, les toujours en retard, les méprisants, les questionneurs, les fantômes, les colériques, les jamais contents ...

Des enfants de tous horizons à faire vivre ensemble. 


Et alors ?

On peut travailler en tant qu'animateur avec un simple brevet (BAFA / BAFD) ou avec des diplômes professionnels

La formation de base (BAFA) des animateurs, succincte, essaie de donner au moins le minimum de techniques et des pistes de travail pour accompagner et si possible faire passer de bonnes vacances à ces enfants tous différents. 

La formation professionnelle est plus complète bien sûr. Psychologie, pédagogie, gestion des conflits ... et ça seulement pour les relations humaines.

On côtoie la même violence, les mêmes problématiques qu'à l'école, depuis le début.

Et pourtant l'animation a l'air de s'en sortir, un peu mieux. Peut être qu'il y aurait quelques solutions dans l'animation, et je pencherais pour aller voir du côté de la formation.

Mais


Les loisirs devenus consuméristes, comme notre société, posent le problème du coût des séjours et des catégories sociales qui peuvent, désormais, y avoir accès. 
Le brassage socio-culturel ne peut plus se faire.


Et dans la vie de tous les jours, le financement de la politique socio-culturelle des villes se réduit comme peau de chagrin. Les maisons de quartiers sont désertées faute de moyen, le lien social que les animateurs tentaient de préserver (voir améliorer) n'existe plus.

Là aussi des solutions sont à trouver ...







Commentaires

  1. l'animation m'a occupé bien des étés

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  2. On se retrouve confronté à des centres avec moins de moyens, moins d'organisation aussi, qui ne peuvent accueillir tous les enfants des quartiers qui comptent sur eux...

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